Avancer

Section 13.3 Exercices

Vrai ou faux?

  1. \(14\equiv 2\;\mathrm{mod}\;6\text{.}\)

  2. \(14\equiv 0\;\mathrm{mod}\;7\text{.}\)

  3. \(14\equiv -22\;\mathrm{mod}\;8\text{.}\)

  4. \(14\equiv -13\;\mathrm{mod}\;9\text{.}\)

  5. \(25040432829023\equiv 13907346592457\;\mathrm{mod}\;10\text{.}\)

Solution
  1. Vrai car \(14-2=12=6\cdot 2\) est divisible par \(6\text{.}\)

  2. Vrai car \(14-0=14=7\cdot 2\) est divisible par \(7\text{.}\)

  3. Faux car \(14-(-22)=36=8\cdot 4+4\) n'est pas divisible par \(8\text{.}\)

  4. Vrai car \(14-(-13)=27=9\cdot 3\) est divisible par \(9\text{.}\)

  5. Faux car \(25040432829023\equiv 3\;\mathrm{mod}\;10\) tandis que \(13907346592457\equiv 7\;\mathrm{mod}\;10\text{.}\)

Donnez toutes les valeurs de \(x\in[-100;150]\) qui vérifient la congruence indiquée.

  1. \(x\equiv 17\;\mathrm{mod}\;42\text{.}\)

  2. \(x\equiv -17\;\mathrm{mod}\;42\text{.}\)

  3. \(x\equiv 17\;\mathrm{mod}\;420\text{.}\)

Solution
  1. \(-67,\;-25,\;17,\;59,\;101,\;143\text{.}\)

  2. \(-59,\;-17,\;25,\;67,\;109\text{.}\)

  3. \(17\text{.}\)

Quelle heure indique votre montre à aiguilles deux cent huit heures après avoir indiqué cinq heures? On suppose que la montre a un cadran de douze heures, comme la plupart des montres à aiguilles.

Remarque : Cet exercice est tiré des excellentes notes de cours de Laurent Godefroy, avec l'accord de leur auteur.

Solution

La réponse est donnée par le reste de la division euclidienne de \(5+208=213\) par \(12\text{,}\) soit \(9\) heures, car

\begin{equation*} 213=12\cdot 17+9. \end{equation*}

Le nombre \(u\) est-il un inverse de \(a\) modulo \(m\text{?}\)

  1. \(u=7\text{,}\) \(a=4\) et \(m=26\text{.}\)

  2. \(u=69\text{,}\) \(a=4\) et \(m=25\text{.}\)

  3. \(u=3\text{,}\) \(a=-34\) et \(m=9\text{.}\)

  4. \(u=-536\text{,}\) \(a=1954\) et \(m=205\text{.}\)

  5. \(u=3\text{,}\) \(a=0\) et \(m=5\text{.}\)

Solution

Principe : Calculer le reste \(r\) de la division euclidienne de \(ua\) par \(m\text{.}\) Alors \(u\) est un inverse de \(a\) modulo \(m\) si et seulement si \(r=1\text{.}\)

  1. On a

    \begin{equation*} \begin{array}{cccr} ua&=&7\cdot 4\\ &=&28\\ &\equiv&2\;\mathrm{mod}\;26&\text{ car }28=26\cdot 1+2. \end{array} \end{equation*}

    Donc \(u=7\) n'est pas un inverse de \(a=4\) modulo \(m=26\text{.}\)

  2. On a

    \begin{equation*} \begin{array}{cccr} ua&=&69\cdot 4\\ &=&276\\ &\equiv&1\;\mathrm{mod}\;25&\text{ car }276=25\cdot 11+1.\\ \end{array} \end{equation*}

    Donc \(u=69\) est un inverse de \(a=4\) modulo \(m=25\text{.}\)

  3. On a

    \begin{equation*} \begin{array}{cccr} ua&=&3\cdot(-34)\\ &=&-102\\ &\equiv&6\;\mathrm{mod}\;9&\text{ car }-102=9\cdot(-12)+6.\\ \end{array} \end{equation*}

    Donc \(u=3\) n'est pas un inverse de \(a=-34\) modulo \(m=9\text{.}\)

  4. On a

    \begin{equation*} \begin{array}{cccr} ua&=&(-536)\cdot 1954\\ &=&-1047344\\ &\equiv&1\;\mathrm{mod}\;205&\text{ car }-1047344=205\cdot(-5109)+1.\\ \end{array} \end{equation*}

    Donc \(u=-536\) est un inverse de \(a=1954\) modulo \(m=205\text{.}\)

  5. On a

    \begin{equation*} \begin{array}{cccr} ua&=&3\cdot 0\\ &=&0\\ &\equiv&0\;\mathrm{mod}\;5&\text{ car }0=5\cdot 0+0.\\ \end{array} \end{equation*}

    Donc \(u=3\) n'est pas un inverse de \(a=0\) modulo \(m=5\text{.}\)

L'entier \(a\) est-il inversible modulo \(m\text{?}\) Si oui, explicitez l'ensemble de ses inverses et trouvez le plus petit positif parmi eux.

  1. \(a=4\) et \(m=26\text{.}\)

  2. \(a=4\) et \(m=25\text{.}\)

  3. \(a=-34\) et \(m=9\text{.}\)

  4. \(a=1954\) et \(m=205\text{.}\)

  5. \(a=0\) et \(m=5\text{.}\)

Solution
  1. Non, car \(\text{PGCD}(4;26)=2\neq 1\text{.}\)

  2. Oui, car \(\text{PGCD}(4;25)=1\text{.}\)

    Grâce à l'algorithme d'Euclide étendu, on obtient la combinaison linéaire

    \begin{equation*} 1=4\cdot (-6)+25\cdot 1. \end{equation*}

    Donc \(u_0=-6\) est un inverse de \(4\) modulo \(25\text{.}\)

    De plus, l'ensemble des inverses de \(4\) modulo \(25\) correspond à la progression arithmétique

    \begin{equation*} \left\{-6+25k\,|\,k\in\mathbb{Z}\right\} \end{equation*}

    soit

    \begin{equation*} \left\{\ldots,\;-6-25,\;-6,\;-6+25,\;-6+25\cdot 2,\;\ldots\right\}. \end{equation*}

    Le plus petit inverse positif de \(4\) modulo \(25\) est donc

    \begin{equation*} -6+25=19. \end{equation*}
  3. Oui, car \(\text{PGCD}(-34;9)=1\text{.}\)

    Grâce à l'algorithme d'Euclide étendu, on obtient la combinaison linéaire

    \begin{equation*} 1=(-34)\cdot(-4)+9\cdot(-15). \end{equation*}

    Donc \(u_0=-4\) est un inverse de \(-34\) modulo \(9\text{.}\)

    De plus, l'ensemble des inverses de \(-34\) modulo \(9\) correspond à la progression arithmétique

    \begin{equation*} \left\{-4+9k\,|\,k\in\mathbb{Z}\right\} \end{equation*}

    soit

    \begin{equation*} \left\{\ldots,\;-4-9,\;-4,\;-4+9,\;-4+9\cdot 2,\;\ldots\right\}. \end{equation*}

    Le plus petit inverse positif de \(4\) modulo \(25\) est donc

    \begin{equation*} -4+9=5. \end{equation*}
  4. Oui, car \(\text{PGCD}(1954;205)=1\text{.}\)

    Grâce à l'algorithme d'Euclide étendu, on obtient la combinaison linéaire

    \begin{equation*} 1=1954\cdot 79+205\cdot(-753). \end{equation*}

    Donc \(u_0=79\) est un inverse de \(1954\) modulo \(205\text{.}\)

    De plus, l'ensemble des inverses de \(1954\) modulo \(205\) correspond à la progression arithmétique

    \begin{equation*} \left\{79+205k\,|\,k\in\mathbb{Z}\right\} \end{equation*}

    soit

    \begin{equation*} \left\{\ldots,\;79-205,\;79,\;79+205,\;79+205\cdot 2,\;\ldots\right\}. \end{equation*}

    Le plus petit inverse positif de \(1954\) modulo \(205\) est donc

    \begin{equation*} 79. \end{equation*}
  5. Non, car \(\text{PGCD}(0;5)=5\neq 1\text{.}\)

Pour chaque entier \(a\) et chaque nombre premier \(p\) donnés, calculez le reste de la division euclidienne de \(a^k\) par \(p\) pour \(k=1,\,2,\ldots,\,p\text{.}\)

  1. \(a=2\) et \(p=5\text{.}\)

  2. \(a=2\) et \(p=11\text{.}\)

  3. \(a=3\) et \(p=11\text{.}\)

  4. \(a=-1\) et \(p=11\text{.}\)

  5. \(a=38\) et \(p=37\text{.}\)

  6. \(a=260\) et \(p=13\text{.}\)

  7. \(a=-23\) et \(p=5\text{.}\)

Solution
  1. \begin{equation*} \begin{array}{|c|*{5}{c}|} \hline k&1&2&3&4&5\\ \hline \text{reste de }2^k/5&2&4&3&1&2\\ \hline \end{array} \end{equation*}
  2. \begin{equation*} \begin{array}{|c|*{11}{c}|} \hline k&1&2&3&4&5&6&7&8&9&10&11\\ \hline \text{reste de }2^k/11&2&4&8&5&10&9&7&3&6&1&2\\ \hline \end{array} \end{equation*}
  3. \begin{equation*} \begin{array}{|c|*{11}{c}|} \hline k&1&2&3&4&5&6&7&8&9&10&11\\ \hline \text{reste de }3^k/11&3&9&5&4&1&3&9&5&4&1&3\\ \hline \end{array} \end{equation*}
  4. \begin{equation*} \begin{array}{|c|*{11}{c}|} \hline k&1&2&3&4&5&6&7&8&9&10&11\\ \hline \text{reste de }(-1)^k/11&10&1&10&1&10&1&10&1&10&1&10\\ \hline \end{array} \end{equation*}
  5. Comme \(a=38\equiv 1\;\mathrm{mod}\;37\text{,}\) on a \(a^k\equiv 1^k=1\;\mathrm{mod}\;37\) pour tout entier \(k\geq 1\text{.}\)

  6. Comme \(a=260\equiv 0\;\mathrm{mod}\;13\text{,}\) on a \(a^k\equiv 0^k=0\;\mathrm{mod}\;13\) pour tout entier \(k\geq 1\text{.}\)

  7. Comme \(a=-23\equiv 2\;\mathrm{mod}\;5\text{,}\) on a la même liste de restes que pour \(a=2\) à la première question ci-dessus.

Un grand général chinois nommé Han Xin, mort en 196 avant J.-C., avait une armée de mille hommes.

Après un rude combat, il perdit environ le tiers de ses troupes et voulut savoir combien de ses soldats étaient encore vivants.

À l’exception de son fidèle conseiller Paul, la plupart ne savaient compter que jusqu’à vingt tout au plus.

Paul suggéra alors de demander aux soldats de se grouper par cinq et de compter le nombre de soldats restant seuls. Il recommença l’opération avec des groupes de six puis de onze personnes. Voici les résultats de ces décomptes.

  • Par groupes de cinq, il resta deux soldats seuls.

  • Par groupes de six, il resta quatre soldats seuls.

  • Par groupes de onze, il resta trois soldats seuls.

Combien de soldats le général Han Xin avait-il encore dans son armée?

Remarque : Cette énigme est bien connue. Je l'ai prise dans les excellentes notes de cours de Jérôme-Melville Giguêre.

Solution

Il s'agit de trouver un entier \(x\) égal environ à \(667\) et tel que

\begin{equation*} \left\{ \begin{array}{cccl} x&\equiv&2&\text{mod}\; 5,\\ x&\equiv&4&\text{mod}\; 6,\\ x&\equiv&3&\text{mod}\; 11. \end{array} \right. \end{equation*}

Comme les entiers \(5, 6\) et \(11\) sont premiers entre eux deux à deux, on peut appliquer le théorème des restes chinois :

\begin{equation*} \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|} \hline a_i&m_i&M_i&\text{Euclide étendu}&u_i&a_iM_iu_i\\ \hline 2&5&66&1=66\cdot 1+5\cdot(-13)&1&132\\ \hline 4&6&55&1=55\cdot 1+6\cdot(-9)&1&220\\ \hline 3&11&30&1=30\cdot (-4)+11\cdot 11&-4&-360\\ \hline M=&330&&&x_0=&-8\\ \hline \end{array} \end{equation*}

Les solutions sont donc caractérisées par

\begin{equation*} x\equiv -8\;\mathrm{mod}\;330. \end{equation*}

La solution qui se rapproche le plus de \(667\) est donc

\begin{equation*} -8+2\cdot 330=652. \end{equation*}

Réponse : Il restait six cent cinquante-deux soldats dans l'armée du général.

Victor possède sept cents billes environ, et il aimerait en connaître le nombre exact.

Comme il est encore très jeune, il ne sait compter que jusqu'à vingt.

Son père lui suggère alors de grouper ses billes par cinq et de lui dire combien il en reste, puis de répéter l'opération en les groupant par sept, et enfin par onze.

  • Par groupes de cinq, il ne reste aucune bille seule.

  • Par groupes de sept, il reste trois billes seules.

  • Par groupes de onze, il reste quatre billes seules.

Combien de billes Victor a-t-il exatement?

Remarque : Cet exercice s'inspire des excellentes notes de cours de Jérôme-Melville Giguêre, avec l'accord de leur auteur.

Solution

Il s'agit de trouver un entier \(x\) égal environ à \(700\) et tel que

\begin{equation*} \left\{ \begin{array}{cccl} x&\equiv&0&\text{mod}\; 5,\\ x&\equiv&3&\text{mod}\; 7,\\ x&\equiv&4&\text{mod}\; 11. \end{array} \right. \end{equation*}

Comme les entiers \(5, 7, 11\) sont premiers entre eux deux à deux, on peut appliquer le théorème des restes chinois :

\begin{equation*} \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|} \hline a_i&m_i&M_i&\text{Euclide étendu}&u_i&a_iM_iu_i\\ \hline 0&5&77&&&0\\ \hline 3&7&55&1=55\cdot(-1)+7\cdot 8&-1&-165\\ \hline 4&11&35&1=35\cdot (-5)+11\cdot 16&-5&-700\\ \hline M=&385&&&x_0=&-865\\ \hline \end{array} \end{equation*}

Les solutions sont donc caractérisées par

\begin{equation*} x\equiv -865\;\mathrm{mod}\;385. \end{equation*}

La solution qui se rapproche le plus de \(700\) est donc

\begin{equation*} -865+385\cdot 4=675. \end{equation*}

Réponse : Victor a six cent soixante-quinze billes exactement.

Pour chaque système de congruences, déterminer si on peut appliquer le théorème des restes chinois. Si oui, résoudre le système.

  1. \begin{equation*} \left\{ \begin{array}{cccl} x&\equiv&3&\text{mod}\; 4,\\ x&\equiv&7&\text{mod}\; 9. \end{array} \right. \end{equation*}
  2. \begin{equation*} \left\{ \begin{array}{cccl} x&\equiv&1&\text{mod}\; 2,\\ x&\equiv&2&\text{mod}\; 5,\\ x&\equiv&6&\text{mod}\; 7. \end{array} \right. \end{equation*}
  3. \begin{equation*} \left\{ \begin{array}{cccl} x&\equiv&1&\text{mod}\; 2,\\ x&\equiv&2&\text{mod}\; 5,\\ x&\equiv&6&\text{mod}\; 8. \end{array} \right. \end{equation*}
Solution
  1. Comme les entiers \(4\) et \(9\) sont premiers entre eux, on peut appliquer le théorème des restes chinois :

    \begin{equation*} \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|} \hline a_i&m_i&M_i&\text{Euclide étendu}&u_i&a_iM_iu_i\\ \hline 3&4&9&1=9\cdot 1+4\cdot(-2)&1&27\\ \hline 7&9&4&1=4\cdot(-2)+9\cdot 1&-2&-56\\ \hline M=&36&&&x_0=&-29\\ \hline \end{array} \end{equation*}

    Les solutions sont donc caractérisées par

    \begin{equation*} x\equiv -29\;\mathrm{mod}\;36 \end{equation*}

    ou encore, si on préfère,

    \begin{equation*} x\equiv 7\;\mathrm{mod}\;36. \end{equation*}
  2. Comme les entiers \(2, 5\) et \(7\) sont premiers entre eux, on peut appliquer le théorème des restes chinois :

    \begin{equation*} \begin{array}{|c|c|c|c|c|c|} \hline a_i&m_i&M_i&\text{Euclide étendu}&u_i&a_iM_iu_i\\ \hline 1&2&35&1=35\cdot 1+2\cdot(-17)&1&35\\ \hline 2&5&14&1=14\cdot(-1)+5\cdot 3&-1&-28\\ \hline 6&7&10&1=10\cdot(-2)+7\cdot 3&-2&-120\\ \hline M=&70&&&x_0=&-113\\ \hline \end{array} \end{equation*}

    Les solutions sont donc caractérisées par

    \begin{equation*} x\equiv -113\;\mathrm{mod}\;70 \end{equation*}

    ou encore, si on préfère,

    \begin{equation*} x\equiv 27\;\mathrm{mod}\;70. \end{equation*}
  3. Comme les entiers \(2\) et \(8\) ne sont pas premiers entre eux, on ne peut pas appliquer le théorème des restes chinois.

Démontrez les propriétés du théorème 13.1.7.

Solution
  1. On a \(a=a+m\cdot 0\text{,}\) donc \(a\equiv a\:\mathrm{mod}\;m\text{.}\)

  2. Supposons que \(a\equiv b\;\mathrm{mod}\;m\text{,}\) de sorte qu'il existe un entier relatif \(k\) tel que

    \begin{equation*} a=b+mk. \end{equation*}

    Alors on a

    \begin{equation*} b=a-mk=a+m(-k)=a+mk' \end{equation*}

    en posant \(k':=-k\in\mathbb{Z}\text{.}\)

    Donc \(b\equiv a\;\mathrm{mod}\;m\text{.}\)

    La réciproque s'obtient par symétrie en échangeant les lettres \(a\) et \(b\text{.}\)

  3. Supposons que \(a\equiv b\;\mathrm{mod}\;m\) et \(b\equiv c\;\mathrm{mod}\;m\text{,}\) de sorte qu'il existe deux entiers relatifs \(k_1,k_2\) tels que

    \begin{equation*} a=b+mk_1\quad\text{et}\quad b=c+mk_2. \end{equation*}

    Alors on a

    \begin{equation*} a=b+mk_1=(c+mk_2)+mk_1=c+m(\underbrace{k_2+k_1}_{=k_3\in\mathbb{Z}}). \end{equation*}

    Donc \(a\equiv c\;\mathrm{mod}\;m\text{.}\)

  4. Supposons que \(a\equiv b\;\mathrm{mod}\;m\) et \(c\equiv d\;\mathrm{mod}\;m\text{,}\) de sorte qu'il existe deux entiers relatifs \(k_1,k_2\) tels que

    \begin{equation*} a=b+mk_1\quad\text{et}\quad c=d+mk_2. \end{equation*}

    Alors on a

    \begin{equation*} a+c=(b+mk_1)+(d+mk_2)=b+d+m(\underbrace{k_1+k_2}_{=k_3\in\mathbb{Z}}). \end{equation*}

    Donc \(a+c\equiv b+d\;\mathrm{mod}\;m\text{.}\)

    Le cas de la soustraction se démontre de manière semblable.

  5. Supposons que \(a\equiv b\;\mathrm{mod}\;m\) et \(c\equiv d\;\mathrm{mod}\;m\text{,}\) de sorte qu'il existe deux entiers relatifs \(k_1,k_2\) tels que

    \begin{equation*} a=b+mk_1\quad\text{et}\quad c=d+mk_2. \end{equation*}

    Alors on a

    \begin{align*} ac&=(b+mk_1)\cdot(d+mk_2)\\ &=bd+bmk_2+mk_1d+mk_1mk_2\\ &=bd+m(\underbrace{bk_2+k_1d+k_1mk_2}_{=k_3\in\mathbb{Z}}). \end{align*}

    Donc \(ac\equiv bd\;\mathrm{mod}\;m\text{.}\)

  6. Pour \(k=2\text{,}\) cette propriété découle de la précédente dans le cas particulier où \(b=a\text{.}\)

    Établissons le cas général \(k\geq 2\) par récurrence. Le passage de \(k-1\) à \(k\) s'obtient à nouveau grâce à la propriété précédente. En effet, on a

    \begin{equation*} a\equiv b\;\mathrm{mod}\;m\text{ et }a^{k-1}\equiv b^{k-1}\;\mathrm{mod}\;m\quad\Rightarrow\quad \underbrace{a\cdot a^{k-1}}_{a^k}\equiv\underbrace{b\cdot b^{k-1}}_{b^k}\;\mathrm{mod}\;m. \end{equation*}

Comme l'exercice 13.3.6 le laisse deviner, on a

\begin{equation*} a^p\equiv a\;\mathrm{mod}\;p \end{equation*}

pour tout entier \(a\in\mathbb{Z}\) et tout nombre premier \(p\text{.}\)

Ce résultat porte le nom de petit théorème de Fermat et il est la clef de voûte de l'algorithme de chiffrement RSA.

Démontrez-le.